Himawari
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 Knowing me, knowing you [PV Kemi]

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Junko Osato
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Junko Osato


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Knowing me, knowing you [PV Kemi] Empty
MessageSujet: Knowing me, knowing you [PV Kemi]   Knowing me, knowing you [PV Kemi] EmptyMar 27 Jan - 0:21

Bon dieu quel froid. J’avais beau avoir mon écharpe rose de deux mètres de long enroulée autour de mon cou mince, protégeant à la fois mes lèvres glacées et mon petit nez, je tremblais comme pas possible. C’était le matin, il fallait dire. Le soleil était levé depuis déjà bien quelques heures mais les rayons ne perçaient pas à travers cette énorme couche de nuages. Et puis bon, c’est pas tout mais, c’est vrai que ce short noir m’arrivant au ras des fesses n’était peut-être pas des plus appropriés en ces temps si rudes. Mes longues et fines jambes étaient rayées de noir par une vieille pair de collants résilles, et mes mains étaient, elles, enveloppées par de gigantesques gants en laine, blancs, et trois fois trop grand pour mes mains. Un bonnet tout aussi blanc que la neige et mes gants s’érigeait sur ma tête, avec au bout un pompon qui gigotait un peu trop lorsque le vent soufflait trop fort.

A 10h30, je quittais une de ces rues névralgiques du quartier Kairaku, à la recherche d’un endroit sympa où je pourrais poser mes fesses pour avaler un petit quelque chose. Mon sac de randonné accroché au dos, comme la carapace d’une tortue qui ne s’en sépare jamais, j’affrontais la rudesse de l’hiver de ma démarche chaloupée, fière, alors que ma situation était loin d’être altière.

Pour dire, je ressemble vraiment à une clocharde, comme ça. Je passe mes nuits dans des squattes de maisons abandonnées, à boire et à fumer je ne sais quoi, et le lendemain je me réveille, la gueule de bois, mais toujours aussi souriante. La misère ne me fait pas peur. Et puis, rien ne me fait peur ces jours-ci. Je n’ai toujours pas trouvé d’appartement, et je suis toujours à la recherche de mon demi-frère. Mine de rien, Himawari c’est vraiment très grand ; mais mon espoir à moi ne s’envole jamais. Jamais.

11h. Assise sur un banc au bout milieu d’une petite place encerclée par des immeubles délabrés et quelques vagues commerces, je croquais dans un sandwich au thon, et mon estomac ne criait plus famine. Ce que j’aime à Kairaku, c’est qu’on a beau ressembler à une pauvre prostituée, droguée, complètement torchée, tout le monde s’en fou, et personne ne te regarde de la tête aux pieds en se disant « mais d’où elle sort celle-là ?! »
Après avoir engloutis mon repas en quelques minutes, mes lèvres rougies par le froid tiraient quelques bouffées sur une cigarette un peu amochée qui me restait dans mon paquet pendant que mon regard divaguait aux alentours. Mes yeux se fixèrent tout particulièrement sur un magasin à plusieurs mètres de mon banc, un magasin de tatouages et de piercings. Prise d’une soudaine lubie, mon visage s’illumina de joie et d’excitation. Depuis le temps que je rêvais de me faire un tatouage ! C’était l’occasion parfaite ! Enfin, il fallait que je réfléchisse à quel genre de tatouages je voulais, mais ça, je pouvais très bien m’aider à l’aide des catalogues généralement présentés au comptoir.

Une fois ma clope éteinte, et mon gros sac sur le dos, ma démarche bien plus gesticulante que chaloupée me traîna jusqu'à la boutique. La porte étaient entièrement taguée et la vitre qui permettait de jeter un coup d’œil à l’intérieur du magasin exposait quelques photographies de tatouages que d’anciens clients étaient venus se faire faire ici, supposais-je.

Un large sourire collé au visage, et je pénétrais dans la boutique plutôt sombre. Une musique électrice et rock’n’roll mystifiait presque les lieux. Personne. Mais cela ne m’empêcha pas de pénétrer un peu plus, comme pour visiter. Mon regard s’égarait sur des dessins tribaux, quelques images gothiques, et autres idées de tatouages qui ornés les murs. Une vieille ampoule dénudée pendait lamentablement au plafond, et d’autres lampes un peu colorées étaient posées de parts et d’autres de la pièce.

- Il y a quelqu’uuunn ? m’écriais-je d’une voix puissante, et aussitôt, quelques bruits surgirent d’une arrière-salle dont l’entrée étaient faite d’un rideau de perles. Je crus entendre un semblant de voix me dire « oui, oui, j’arrive » mais je n’étais sûre de rien. En attendant, toujours ce sourire nichait sur mes lèvres, je commençais à parcourir un catalogue posé sur le comptoir où un tas de bibelot en tout genre y était entreposé.
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